Bretenoux

      

Située au nord du Lot, Bretenoux est à la limite de la Corrèze, dans la vallée de la Dordogne. Son nom est issu de Brittanorum villa, littéralement « la villa des Bretons ».

Ville fondée en 1277 par le seigneur de Castelnau, elle bénéficie d’une charte octroyée par ce dernier depuis sa fondation. Elle précise les droits des seigneurs et les obligations des habitants, abolissant définitivement le servage. Élus par les habitants, quatre consuls assistés de huit conseillers administrent la Bastide. Ils prêtent serment  pour un an, jurant de défendre les intérêts du seigneur et ceux de la ville.

En 1749, la commune est endeuillée par un accident. A cette époque, la liaison entre les deux rives de la rivière est assurée par un bac. En se rendant à l’office du dimanche, trente personnes périssent dans le naufrage de ce dernier. Seulement huit personnes échappent à la noyade.

Sous la Révolution, Bretenoux devint un chef-lieu de canton du district de Saint-Céré puis de l’arrondissement de Figeac.

Lors de la Seconde Guerre Mondiale, la commune subit la répression nazie. Le 9 juin 1944, des combats éclatent entre les Allemands et les Maquisards. 32 personnes trouvent  la mort dont 13 civiles.

La ville a conservé son plan en damier, sa place et ses couverts, des restes de remparts, et deux belles maisons à tourelles devenues l'une l'hôtel de ville, l'autre la gendarmerie.

A la sortie de la ville, l’île de la Bourgnatelle est un véritable havre de paix pour les promeneurs et les amateurs de pêche.



Château de Castelnau

Cet imposant édifice, s'élève au sommet d'un plateau rocheux dominant le pays des quatre rivières, Cère, Bave, Mamoul et Dordogne, aux confins nord de la province de Quercy.

L’origine du château remonte à Hugues de Castelnau, qui fait édifier une enceinte autour de son domaine. Sa construction se poursuit sur plusieurs siècles, du XIIème au XVIIème siècle. 

De sa période médiévale, on retrouve le donjon carré et un logis seigneurial. Il fut ensuite réaménagé au XVème siècle pour s’adapter à l’artillerie naissante, puis embellit au XVIIème siècle pour en faire une demeure de plaisance en y ajoutant des salons richement décorés, des fenêtres plus fonctionnelles et un balcon d’honneur.

Abandonné, le château va progressivement se transformer en ruine. Il évite la démolition totale en 1844 grâce à l'intervention du préfet du Lot, et de l'Inspecteur Calvet, de la récente Commission des monuments historiques. Il est hélas victime d'un incendie ravageur au début de 1851, qui détruit l'essentiel des aménagements du XVIIème siècle.

     

En 1862 le château de Castelnau-Bretenoux est classé monument historique, en 1932 l'ensemble du site sera inscrit.

En 1896, le château est vendu à M. Jean Mouliérat (1853-1932) ténor de l'Opéra-Comique de Paris. Pendant trente ans, ce dernier entreprend la restauration et l’aménagement intérieur du château, le sauvant ainsi d'une ruine définitive. Grand collectionneur d'œuvres d'art, il meuble le château d’une importante collection de mobiliers, peintures, sculptures, tapisseries, et objets d'art religieux, ainsi qu'un dépôt lapidaire remarquable. Avant sa mort, le chanteur fait don du château à l'État. Selon sa volonté, les appartements ont conservés l'aménagement qu'il avait lui-même choisie.

Pendant toute l'année, le Centre des Monuments Nationaux y organise des visites libres ou commentées pour individuels, groupes ou scolaires.

Ce château est le plus visité du Lot avec 46 156 visiteurs pour l'année 2017 avec un record de 53 000 visiteurs en 2014.

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